lundi 7 avril 2014

REFLEXIONS SUR LE VIVRE CRU

Je vois que mon dernier article a été bien suivi, je vous en remercie et ce n'est pas étonnant avec ce thème sur la nourriture qui passionne finalement toujours bien du monde.
Je voudrais entrer dans d'autres détails concernant ma nouvelle façon de vivre mais je vous répète qu'il s'agit là de MA propre expérience et qu'elle ne peut faire valoir d'exemple. Nous sommes uniques, nous avons chacun notre façon de voir les choses, de les comprendre et de les vivre. Et l'expérience personnelle restera la plus juste des références!
Le seul exemple qui vaut, c'est ma personne. Si mon attitude, ma mine, ma joie vous séduit et déteint sur vous, alors c'est gagné!
Au début du processus cru, je vous ai décrit quelques états assez typiques d'une détoxination plus ou moins bien menée!... : fatigues passagères, maux de tête, suées mais aussi froid. Je me souviens que quand je mangeais des oranges, j'avais froid. Signe que les oranges étaient un peu acides pour moi et que je devais attendre un peu que mon corps ait nettoyé mes organes pour y revenir. Ce que j'ai fait et à présent, ça se passe bien.
Et j'ai chaud maintenant! Passées les 3 semaines, j'ai de nouveau eu chaud et ai retrouvé mon thermostat intérieur.
Et à ma fatigue a succédé une douce énergie qui est le signe que mon corps fonctionne bien.
En dehors des fruits et légumes, j'ai beaucoup mangé de fruits secs, des amandes notamment qui sont des (bons) corps gras et cela m'a assuré un bon transit. Ils sont mon péché mignon! Je n'ai pas négligé les abricots secs, dattes, figues et pruneaux. En revanche, comme leur dénomination l'indique, ils sont secs et il vaut mieux les réhydrater un peu avant de les consommer ou boire beaucoup après en avoir mangé. Consommés sans autre matière grasse, ce sont de bons acides gras (amandes, noisettes). Les noix sont un les plus acides dans cette famille d'oléagineux, je les évite.
Pendant les 35 jours de ma 1ère phase, j'ai aussi arrosé mes salades de sauce vinaigrette maison et puis aujourd'hui, je n'en ai plus besoin, j'ajoute seulement du vinaigre de cidre, des épices telles que gingembre, curcuma ou curry. Comme quoi, il ne faut pas s'affoler si on ne peut se passer d'une chose au début; cela se fera progressivement et ne pas se culpabiliser. Car à la culpabilité succède la punition et on entre alors dans l'affreux cercle vicieux que nous cherchons à oublier, n'est-ce pas?
Non, on accepte son état, ses penchants, on se pardonne et vous pouvez être sûrs que ça ne se reproduira pas ou avec beaucoup moins d'intensité jusqu'à disparaître.
What else? Ah oui, mon rythme de sommeil a évolué, je me couche plus tôt - pour moi c'est 21h30 au pire 22h - et me réveille plus tôt également et reposée. Cela me laisse le temps de méditer, de me promener avec mon chien et de regarder le soleil se lever, la nature s'éveiller. Après cela, la journée se déroule sur ce rythme, dans cette dynamique de paix, de joie et de calme. Comme tout le monde, il m'arrive d'avoir de mauvaises nouvelles; seulement j'ai appris à me débarrasser des peurs, des angoisses, des pressions émises autour de moi par d'autres. Ce n'est pas facile, on croit être libre et puis et je garde mon libre-arbitre, ma réflexion, ma responsabilité des choix qui sont les miens. Je ne veux plus être victime du système. J'ai ma part de responsabilité, je les assume et je peux évoluer autrement.
Ce printemps, je suis tous les jours dans les prés non arrosés de cochonneries par les paysans du coin pour cueillir des pissenlits, primevères, violettes pour une belle salade. Délicieux!
Par contre, naïve au milieu des prés, j'ai mis à la bouche un bout de feuille pour goûter, je l'ai mâché puis avalé. Progressivement, j'ai senti que ça piquait de plus en plus et j'ai eu bientôt la bouche comme remplie d'orties ! La bouche, la langue, la gorge et la trachée où je sentais la feuille descendre! Plus une salivation excessive!
Heureusement, je connais une herboriste tout près et j'ai filé chez elle. Elle m'a donné à boire un verre d'argile diluée dans de l'eau pour passer le feu et m'a expliqué en riant, que c'était une feuille d'Arum sauvage, vénéneux...
Elle m'a aussi recommandé de d'abord froisser les feuilles, les sentir et si elles ne sont pas repoussantes, de les poser délicatement sur le bout de la langue, pas plus!
Ok! Leçon retenue!
Hier soir, j'ai rencontré l'ami d'une amie, crudivore comme moi mais pas végétarien. On a échangé, on avait les mêmes sensations par rapport à l'alcool et le café qu'on ne peut plus avaler (seulement un peu de bière). Comme moi, quand il fait une pause alimentaire en mangeant exceptionnellement des glucides lors d'un repas entre amis, il ressent de la fatigue.
Il y a 10 jours, j'ai assisté à un repas avec beaucoup de monde. J'avais envie d'y aller car j'allais passer un bon moment et je suis résolue à manger (à peu près) comme les autres. J'ai mangé 2 petits bouts de fromage (nous étions dans le fort des Rousses où 90 000 meules de Comté vieillissent au fond des caves... Quand on entre ça sent la croûte de fromage!), du gratin avec des morilles et un morceau de gâteau gras et sucré. Mal m'en a pris!
Crise d'hémorroïde, acidose, intestins en vrac, gaz et fatigue.
Morale de l'histoire? J'ai enfin compris le message de mon corps qui me crie (à sa façon) STOP! avec les produits laitiers et le sucre! J'ai enfin compris que pour qu'il soit effectif, efficace et régénérant, mon mode de vie ne souffre désormais plus d'entorses. C'était le déclic supplémentaire pour comprendre et accepter et OSER VIVRE vraiment et à plein temps ce mode ré génératif. Sans peurs, sans angoisses, sans peur de manquer, d'avoir faim, sans crise d'addiction sucrée.
C'est long. C'est un chemin très personnel difficile pour mon cas, je le savais et il est néanmoins passionnant!
Je me découvre complètement!
Et je n'ai plus peur non plus de le vivre en société. On m'invite au restaurant? Si je ne suis pas sûre de pouvoir trouver des salades, je refuse l'invitation. Je suis invitée chez des amis? Ils peuvent en général trouver une salade, des fruits pour moi. Sinon, j'amène des petites choses à partager: crudités avec des sauces spéciales, rouleaux de légumes ou fruits séchés.
Je ne refuse pas de rester à table si je peux amener mes crudités car j'aime ce moment de convivialité où beaucoup de choses sont échangées. Moi qui suis curieuse, à l'écoute, toujours en apprentissage et pipelette, j'adore être partie prenante d'un repas même si je ne mange pas la même chose.
Dernière chose: je prends du psyllium (enveloppe venant de la fleur du plantain) qui est très doux pour nettoyer les intestins. 10 euros au magasin naturel et vous en avez pour un an! J'ai une grosse déminéralisation à combler et le printemps avec ses fruits goûteux me fera du bien!
Bonne régénération !!

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