J'ai un peu de retard dans mes articles et j'ai plus de temps maintenant pour tout mettre à jour.
Je me suis rendue à La Clusaz ce dimanche 23 août pour courir "le Bélier", course de montagne de 27 km et 800m de dénivellée. Le temps était fantastique, les Aravis en grande forme (oui, les montagnes du massif faisaient les malignes dressées vers le ciel bleu) et mon moral au beau fixe. Mes enfants m'accompagnaient et ils se sont amusés pendant que j'en bavais un peu.
Comme sur les photos du site du club des sports, il y a du monde sur la ligne de départ. J'avais lu un récit génial de la course sur www.Kikourou.net et ça m'a aidé. Mes bonnes résolutions? Partir dou-ce-ment! Et j'y suis arrivée! Mais dès les premiers lacets, ça bouchonne, le sentier est étroit, pas de place pour 2 personnes, je suis forcée de prendre mon mal en patience. J'arrête de courir pendant 15 minutes, le temps de sortir du bois et de retrouver les alpages au soleil et mon allure de croisière. Je vais courir pratiquement tout le temps. Je suis étonnée de trouver les Confins si vite, je me ravitaille, bois bien car il fait chaud et sec et que j'ai oublié mon sac d'eau dorsal (mon Camel back si vous préférez!) A un moment, on double un cheval échappé de son enclos sur le sentier étroit, prudemment pour ne pas se prendre un coup de pied. On double les marcheurs qui nous encouragent gentiment, c'est sympa! Plus loin, ce sont des saucissons sur pattes qui nous saluent: des cochons paissent dans les alpages, ils sont musclés, presque appétissants!! C'est pas commun.
Le parcours est assez long, en balcon autour de la vallée de La Clusaz, vallonné, très beau, agréable, avec peu de portions de route. Les ravitos sont espacés tous les 5 km environ, copieux et conviviaux, une vraie réussite.
Pour la dernière difficulté de la course, la montée sur Beauregard, je suis en pleine forme. Le tour du Mt Blanc et les ballades en Autriche m'ont fait un bien fou! Je suis en aérobie, tranquille, presque pas essoufflée, je cours et double beaucoup de monde. Je vais doubler 3 filles dans la montée. A un moment, je dois marcher car la pente est vraiment trop raide mais ça ne dure pas. Juste sous le sommet, je continue mon bonhomme de chemin avec un concurrent que je côtoie depuis quelques kilomètres. En haut, j'admire vite fait les glaciers du Mont Blanc tout proche, je me ravitaille et j'entame la descente. Là, je me rends vite compte que j'ai laissé mes forces dans la montée et que je n'en ai plus pour faire une bonne descente. Je n'arrive plus à retenir avec les cuisses, je suis sur les freins, en arrière. Une des filles doublées me repasse légère et rapide, je ne peux rien faire!
Et à 10 minutes de l'arrivée, à l'entrée d'une forêt, je trébuche sur une racine et m'étale durement par terre. J'ai le temps de voir mon genou heurter une pierre. J'ai très mal. Heureusement qu'un concurrent s'arrête pour m'aider à me relever, je le remercie encore! Je fais bouger mon genou, je n'ai rien, je suis toute sale, le coude et le genou en sang mais je peux marcher. Je peux continuer doucement en boitant, 2 autres filles me repassent, ça m'énerve! Finalement, je vais franchir la ligne d'arrivée en 2h51 et en 13ème place. La première est en 2h17!! La classe, quoi!
A part ma chute, c'était une course géniale! Je suis très fière d'avoir pu gérer mon effort comme ça sans jamais me mettre dans le rouge. J'ai manqué de lucidité à la fin, j'en voulais trop! Mon fils me demande pourquoi je suis tombée, je le lui explique avec patience. Je vais me changer et nous mangerons sur la pelouse.
L'ambiance de la course, à l'arrivée, pendant le repas est très festive et conviviale. C'est vraiment une course à faire où l'organisation est rôdée et impeccable.
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