Connaissez-vous la Kinésiologie?
C'est une technique permettant d'équilibrer les ressources énergétiques du corps.
Grâce au test de plus de 40 muscles, le corps nous renseigne sur le stress, les troubles, les blocages qui peuvent perturber l'activité physique, la concentration, la vie quotidienne.
Pourtant en France, pays de la chasse aux sorcières, la Kinésiologie est sur la liste noire de ceux qui luttent contre les sectes. On confond souvent Kinésiologie avec scientologie, ce qui n'a rien à voir! Et quand on se promène sur les différents sites de ces chasseurs de sorcières (ils accusent les romans de Harry Potter d’entraîner certains de leurs fans vers la magie noire par exemple...), je ne peux me retenir de rire ! Et il vaut mieux en rire! Car un site reprochant aux Bouddhistes d'être une secte malveillante, aux pratiquants du Reiki d'abuser de pouvoirs magiques non naturels et qui publie en gras une citation de la bible, est un peu en conflit d'intérêts à mon goût!
Dans ce cas, pourquoi ne pas épingler TOUTES les religions? Pourquoi ne pas épingler les magazines féminins de pousser leurs lectrices vers la consommation?
J'ai suivi ma formation en Suisse où les séances de Kinésiologie sont remboursées par les mutuelles et où la sécurité sociale a son mot à dire sur le contenu des examens si l'école veut continuer d'avoir son agrément. Du sérieux vous dis-je!
Les gens qui sont déjà passés me voir et à qui j'ai fait une ou plusieurs séances de Kinésiologie n'ont jamais développé d'accoutumance et je me réjouis qu'ils ne soient pas revenus, ce qui signifie qu'ils se portent bien maintenant!
Tant pis pour ceux qui pensent (et ils pensent trop!) que les Energies, les Chakras, la Lumière, les Auras, la Méditation, l'Amour sont des choses trop ésotériques pour être prises au sérieux. Ils ne savent pas ce qu'ils ratent! Car les courants d'énergie échangent, s'écoulent dans des lits différents et arrivent à toucher tout le monde. Les sceptiques seront touchés aussi.
Et toutes ces graines positives, respectueuses, ces graines d'Amour s'envolent au vent du Monde et germent.
Semez!
le blog d'une fille sportive qui réagit sur l'actualité, le quotidien avec humour et bon sens!
mercredi 13 novembre 2013
mardi 12 novembre 2013
HIGH ENERGIE
La semaine dernière a été plutôt pluvieuse et ombrageuse, ne laissant filtrer des rayons du soleil que quelques minutes et faisant tomber sur la terre des litres d'eau. Comme si les trombes d'eau du printemps n'avaient pas suffi, en voilà encore à l'automne. Bon la météo fait ce qu'elle veut et c'est une de ses principales qualités!
Depuis hier, le soleil est revenu, le froid aussi accompagné d'un vent du nord fort et sec, condition sine qua none pour avoir du beau temps!
Dans ma moyenne montagne du Valromey - Haut Bugey, les couleurs automnales ont été ternies par l'humidité persistante, les feuilles sont tombées tristement par terre emportées par les gouttes d'eau. Mais on peut encore se rattraper et faire une orgie de belles couleurs en partant marcher dès que l'occasion se présente. Il faudrait même ne pas attendre l'occasion et y aller derechef.
Et profitez-en pour faire le plein d'énergie. De la même façon que vous allez à la station service faire le plein d'essence de votre voiture, quand vous marchez en forêt, en montagne, sur un chemin bucolique, au bord de la mer, imaginez que vous êtes dans votre station-service la plus pure et la plus idéale et que c'est là que vous allez puiser votre énergie.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg8IwhRn2qRGrbFYJEzq83IbKlGElCcdB683XuSFv_T3foc068w4jBwur5-V9sFgT2-cahyphenhyphenvO_FFDkNNEDEWr6ygJrf2CuYbBxbLullBBDNJwscXVcMNpZPiCZG1Q_xYsTA02OBxdiVTDI/s320/3-image+(2).jpg)
De quelle façon? Ouvrez d'abord les yeux. Re-gar-dez! Regardez l'herbe sur laquelle vous marchez, regardez d'un œil nouveau les arbres bordant le chemin, inspirez l'air qui entre dans vos poumons de façon consciente et dites-vous qu'à chaque inspiration, vous faites entrer l'énergie de la nature en vous. Reprenez contact avec cette nature si présente et ô combien délaissée. Heureusement, elle n'attend pas nos regards pour continuer de vivre mais elle nous remerciera pour l'avoir prise en considération, pour l'avoir remerciée d'être belle, ici et maintenant et pour avoir été un maillon dans la chaîne des échanges bioénergétiques naturels. Dans un concert, dans une salle de cinéma, pour peu qu'on aime la musique ou le film, on communique avec l'auteur, l'interprète, il y a des échanges très forts, impalpables qui nous font dresser les poils sur la peau et nous emportent dans l'émotion, la folie ou la sérénité.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlkXtL8LVDWADFryx2Wsj1zNcTOTnVxvpsoo0QAYjU0m8kDfzsjfjdaI5c9210EWXUyj_RRFhM0BIvy6u9Ds9Dm8bpExOMSVTpSO7Lc4ldybQ1hnijIMWnyXrePVSWxOgV2vIlYSdVv6c/s320/4-image+(3).jpg)
Faites de même au milieu de la nature. Soyez un maillon de la chaîne, faites transiter par votre organisme les énergies qui circulent autour de vous. Fermez les yeux, regardez le soleil à travers vos paupières closes, faites grossir cette boule de lumière qui se forme et laissez-la vous envahir.
Vous trouvez cet arbre beau, majestueux, touchant? Posez votre main sur son écorce et dites-le lui. Et sentez ce qu'il a à vous dire. Retrouvez vos yeux d'enfant devant un oiseau qui s'envole, un écureuil qui s'enfuit, une rafale de vent qui va secouer la cime des arbres et vous faire peur. Retrouvez votre curiosité en rapportant à la maison des feuilles mortes dont la couleur ou la forme vous plait, un caillou, un bout de bois. Soyez certain que c'est la plus belle journée que vous vivez.
Et vous rentrerez les joues rougies et le regard brillant, le corps échauffé et tonique, l'esprit clair et reposé. Vous vous mettrez alors devant le feu de la cheminée, ou vous prendrez un livre, ou écouterez un disque ou ferez votre travail devant votre ordinateur et pour chacune de ces tâches, vous serez concentré, réceptif et présent. Très présent.
Regardez dehors, il fait beau? Qu'importe le temps, sortez!
Depuis hier, le soleil est revenu, le froid aussi accompagné d'un vent du nord fort et sec, condition sine qua none pour avoir du beau temps!
Dans ma moyenne montagne du Valromey - Haut Bugey, les couleurs automnales ont été ternies par l'humidité persistante, les feuilles sont tombées tristement par terre emportées par les gouttes d'eau. Mais on peut encore se rattraper et faire une orgie de belles couleurs en partant marcher dès que l'occasion se présente. Il faudrait même ne pas attendre l'occasion et y aller derechef.
Et profitez-en pour faire le plein d'énergie. De la même façon que vous allez à la station service faire le plein d'essence de votre voiture, quand vous marchez en forêt, en montagne, sur un chemin bucolique, au bord de la mer, imaginez que vous êtes dans votre station-service la plus pure et la plus idéale et que c'est là que vous allez puiser votre énergie.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg8IwhRn2qRGrbFYJEzq83IbKlGElCcdB683XuSFv_T3foc068w4jBwur5-V9sFgT2-cahyphenhyphenvO_FFDkNNEDEWr6ygJrf2CuYbBxbLullBBDNJwscXVcMNpZPiCZG1Q_xYsTA02OBxdiVTDI/s320/3-image+(2).jpg)
De quelle façon? Ouvrez d'abord les yeux. Re-gar-dez! Regardez l'herbe sur laquelle vous marchez, regardez d'un œil nouveau les arbres bordant le chemin, inspirez l'air qui entre dans vos poumons de façon consciente et dites-vous qu'à chaque inspiration, vous faites entrer l'énergie de la nature en vous. Reprenez contact avec cette nature si présente et ô combien délaissée. Heureusement, elle n'attend pas nos regards pour continuer de vivre mais elle nous remerciera pour l'avoir prise en considération, pour l'avoir remerciée d'être belle, ici et maintenant et pour avoir été un maillon dans la chaîne des échanges bioénergétiques naturels. Dans un concert, dans une salle de cinéma, pour peu qu'on aime la musique ou le film, on communique avec l'auteur, l'interprète, il y a des échanges très forts, impalpables qui nous font dresser les poils sur la peau et nous emportent dans l'émotion, la folie ou la sérénité.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlkXtL8LVDWADFryx2Wsj1zNcTOTnVxvpsoo0QAYjU0m8kDfzsjfjdaI5c9210EWXUyj_RRFhM0BIvy6u9Ds9Dm8bpExOMSVTpSO7Lc4ldybQ1hnijIMWnyXrePVSWxOgV2vIlYSdVv6c/s320/4-image+(3).jpg)
Faites de même au milieu de la nature. Soyez un maillon de la chaîne, faites transiter par votre organisme les énergies qui circulent autour de vous. Fermez les yeux, regardez le soleil à travers vos paupières closes, faites grossir cette boule de lumière qui se forme et laissez-la vous envahir.
Vous trouvez cet arbre beau, majestueux, touchant? Posez votre main sur son écorce et dites-le lui. Et sentez ce qu'il a à vous dire. Retrouvez vos yeux d'enfant devant un oiseau qui s'envole, un écureuil qui s'enfuit, une rafale de vent qui va secouer la cime des arbres et vous faire peur. Retrouvez votre curiosité en rapportant à la maison des feuilles mortes dont la couleur ou la forme vous plait, un caillou, un bout de bois. Soyez certain que c'est la plus belle journée que vous vivez.
Et vous rentrerez les joues rougies et le regard brillant, le corps échauffé et tonique, l'esprit clair et reposé. Vous vous mettrez alors devant le feu de la cheminée, ou vous prendrez un livre, ou écouterez un disque ou ferez votre travail devant votre ordinateur et pour chacune de ces tâches, vous serez concentré, réceptif et présent. Très présent.
Regardez dehors, il fait beau? Qu'importe le temps, sortez!
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidrwMHjirP2_5JPviIFIXPnIKXcTBFh4fn-gUzBFWkArZVXjs-3CxttPNP7r00MR2mSm23bMMQucNKY6Ho_hCqk6AaS3Q6FjrpsTeoQ8QkFLbmlLu-gF5Z_Uc77MpCs1YQXgA-UC4y7p0/s320/dec+10+034.jpg)
mardi 24 septembre 2013
SOUS INFLUENCE
Quand je regarde l'évolution du sport dans le milieu du fitness, je me rends compte que la période "cool" et "yoga" s'est essoufflée et n'aura pas durée longtemps.
Tous les 3 mois environ, on ne manque jamais de coachs apportant, inventant et présentant de nouvelles façons de faire du sport ensemble et en salle. Mais leur particularité tient dans la dureté de la méthode, de la violence que chaque participant doit se faire à lui-même pour, au nom du sacro-saint bien-être, se dépasser, se faire ...plaisir.
Leur message est clair, s'adressant le plus souvent à des gens déjà bien chargés négativement de stress dans leur vie active: la culpabilité vous attend si vous ne vous êtes pas fait mal, si vous n'avez pas dépassé vos limites, si votre coeur n'a pas atteint ses pulsations maximales ou si vous avez osé flancher avant la fin du cours.
On se trouve dans un pur délire judéo-chrétien! Faites-vous mal et vous serez exaucé! Faites-vous mal et vous atteindrez le nirvana! Si vous ne le faites pas, vous n'aurez rien!
Un dictateur ne s'y prendrait pas autrement pour soumettre un peuple: "Suivez-moi, peu importent les souffrances, les humiliations. Je suis le seul à pouvoir vous apporter la solution. Obéissez-moi!"
Le coach dit: "Suivez-moi, peu importent les souffrances au son de la musique en compagnie d'instruments de torture, les humiliations quand vous n'arrivez pas à faire un geste faute de force ou de coordination. Je suis le seul à pouvoir vous apporter la solution dans ma salle surchauffée afin de suer abondamment, perdre du poids. Obéissez-moi!"
Je veux dire par là que oui! on peut asservir des gens avec la pratique d'un sport comme on peut les maintenir sous addiction avec le Coca-light, la sortie du nouvel i-phone ou les soldes.
Doit-on raisonner ainsi: "Si je cours pas, je fume. Si je ne fume pas, je cours"?
Je pense que dès lors qu'on DOIVE faire quelque chose et j'entends par là, faire son heure de gym, de body fitness, de course à pied etc..., il est essentiel de se poser la question suivante: si on ne le fait pas, cela va t-il poser un problème? Si la réponse est oui, effectivement il y a un problème... de conflit.
Le stress vous envahit et la chose que vous DEVIEZ faire devient une source de conflit intérieur si vous ne la faites pas.
Et où est le bien-être s'il faut se maudire de n'avoir pas pu faire sa séance à cause d'un quelconque contre-temps?
Où est le bien-être si vous allez à la salle de sport, si vous faites vos exercices pour faire d'abord plaisir au coach?
Il me semble dommage d'appliquer dans le sport les mêmes techniques que dans la finance ou la politique: forcer les gens à faire ce qu'on leur dit, pour leur bien.
Je ne remets pas en question le fait que des gens aiment se retrouver dans une salle pour danser, suer, se muscler, se défouler. Je remets en question le fait qu'on leur propose de plus en plus de choses très violentes, dures, à intensité maximale alors que 90% d'entre eux n'y sont pas préparés. Et qu'on les entraîne dans le cercle vicieux de l'addiction avec un discours culpabilisant, où les moins préparés seront la plupart du temps en échec.
Les plus forts survivront. Mais qu'emmèneront-ils comme valeurs avec eux? Celles que justement de plus en plus d'entre nous ne partagent plus: la force, la violence, une image corporelle unique, la recherche effrénée du plaisir et partant, l'assouvissement des désirs.
Je me suis moi-même laissée prendre par certains discours, certaines méthodes mais sans jamais réussir à être aussi appliquée que le coach le voulait. Un réflexe de survie de mon corps?
Il est possible de faire autrement.
Il est possible de ne pas se laisser embrigader par les discours extrêmes même dans ses loisirs et d'assumer ses choix. Il est possible de s'aimer, de faire du sport en respectant son corps.
Il est possible de s'accepter tel qu'on est, debout devant son miroir et d'oublier ses peurs.
Chacun a sa solution en lui. Pour son bien-être.
Et de le faire partager!
Tous les 3 mois environ, on ne manque jamais de coachs apportant, inventant et présentant de nouvelles façons de faire du sport ensemble et en salle. Mais leur particularité tient dans la dureté de la méthode, de la violence que chaque participant doit se faire à lui-même pour, au nom du sacro-saint bien-être, se dépasser, se faire ...plaisir.
Leur message est clair, s'adressant le plus souvent à des gens déjà bien chargés négativement de stress dans leur vie active: la culpabilité vous attend si vous ne vous êtes pas fait mal, si vous n'avez pas dépassé vos limites, si votre coeur n'a pas atteint ses pulsations maximales ou si vous avez osé flancher avant la fin du cours.
On se trouve dans un pur délire judéo-chrétien! Faites-vous mal et vous serez exaucé! Faites-vous mal et vous atteindrez le nirvana! Si vous ne le faites pas, vous n'aurez rien!
Un dictateur ne s'y prendrait pas autrement pour soumettre un peuple: "Suivez-moi, peu importent les souffrances, les humiliations. Je suis le seul à pouvoir vous apporter la solution. Obéissez-moi!"
Le coach dit: "Suivez-moi, peu importent les souffrances au son de la musique en compagnie d'instruments de torture, les humiliations quand vous n'arrivez pas à faire un geste faute de force ou de coordination. Je suis le seul à pouvoir vous apporter la solution dans ma salle surchauffée afin de suer abondamment, perdre du poids. Obéissez-moi!"
Je veux dire par là que oui! on peut asservir des gens avec la pratique d'un sport comme on peut les maintenir sous addiction avec le Coca-light, la sortie du nouvel i-phone ou les soldes.
Doit-on raisonner ainsi: "Si je cours pas, je fume. Si je ne fume pas, je cours"?
Je pense que dès lors qu'on DOIVE faire quelque chose et j'entends par là, faire son heure de gym, de body fitness, de course à pied etc..., il est essentiel de se poser la question suivante: si on ne le fait pas, cela va t-il poser un problème? Si la réponse est oui, effectivement il y a un problème... de conflit.
Le stress vous envahit et la chose que vous DEVIEZ faire devient une source de conflit intérieur si vous ne la faites pas.
Et où est le bien-être s'il faut se maudire de n'avoir pas pu faire sa séance à cause d'un quelconque contre-temps?
Où est le bien-être si vous allez à la salle de sport, si vous faites vos exercices pour faire d'abord plaisir au coach?
Il me semble dommage d'appliquer dans le sport les mêmes techniques que dans la finance ou la politique: forcer les gens à faire ce qu'on leur dit, pour leur bien.
Je ne remets pas en question le fait que des gens aiment se retrouver dans une salle pour danser, suer, se muscler, se défouler. Je remets en question le fait qu'on leur propose de plus en plus de choses très violentes, dures, à intensité maximale alors que 90% d'entre eux n'y sont pas préparés. Et qu'on les entraîne dans le cercle vicieux de l'addiction avec un discours culpabilisant, où les moins préparés seront la plupart du temps en échec.
Les plus forts survivront. Mais qu'emmèneront-ils comme valeurs avec eux? Celles que justement de plus en plus d'entre nous ne partagent plus: la force, la violence, une image corporelle unique, la recherche effrénée du plaisir et partant, l'assouvissement des désirs.
Je me suis moi-même laissée prendre par certains discours, certaines méthodes mais sans jamais réussir à être aussi appliquée que le coach le voulait. Un réflexe de survie de mon corps?
Il est possible de faire autrement.
Il est possible de ne pas se laisser embrigader par les discours extrêmes même dans ses loisirs et d'assumer ses choix. Il est possible de s'aimer, de faire du sport en respectant son corps.
Il est possible de s'accepter tel qu'on est, debout devant son miroir et d'oublier ses peurs.
Chacun a sa solution en lui. Pour son bien-être.
Et de le faire partager!
dimanche 12 mai 2013
ENCORE UNE ETOILE AU CIEL...
Non, c'est pas possible, pas Manu.
Leucémie foudroyante détectée à la mi-mars, le premier traitement qui fonctionne bien, le moral, les contacts vers l'extérieur. Et depuis un mois, le silence, plus de nouvelles.
Il y a eu cet appel au don de moelle osseuse reçu sur Twitter il y a quelques jours auquel j'ai répondu dans la seconde, un sms que je lui envoie pour l'en informer et lui dire que je crois à fond au prochain donneur pour elle.
C'était il y a deux jours.
Ce soir, devant mon ordi, en lisant les messages sur Twitter, j'apprends que Manu Claret est décédée ce matin. Stupeur, choc, colère.
La petite Manu, toujours souriante, optimiste, pleine de vitalité, douée pour le sport, avec des qualités physiques incroyables, des qualités humaines magnifiques, généreuse, gentille. Je n'arrive pas à imaginer qu'elle n'est plus. Que tout s'est arrêté, que la vie l'a laissée tomber.
Je revois clairement toutes ces années où nous nous sommes côtoyées en équipe de France d'abord en ski de fond puis en biathlon. Manu et son accent de Gap, ses yeux bleus superbes et son sourire éblouissant, toujours. A l'époque, j'enviais son corps mince et musclé, moi qui étais (déjà) ronde. Mais jamais elle n'a été distante avec nous autres, la vantardise et la méchanceté lui étaient étrangères. Et son dévouement, sa capacité à toujours rendre service étaient ses principaux traits de caractère.
Avec elle on s'amusait, on riait, on écoutait beaucoup de musique, on prenait la vie du bon côté. Elle devenait attachante rapidement.
Quand elle nous a retrouvé en biathlon, elle nous a époustouflé par sa maturité et sa capacité à apprendre vite. Elle aussi s'est trouvé un second souffle en pratiquant cette discipline et en y gagnant les titres qu'elle méritait. Je regrette qu'elle n'ait pas pu concrétiser un titre olympique.
Je regrette aussi que sa fin de carrière se soit faite en catimini, en queue de poisson, bien involontairement d'ailleurs puisque les sélections l'ont écarté des courses de fin de saison et qu'elle n'avait pas pu en profiter jusqu'au bout.
Ne l'ayant pas revue depuis, je la savais heureuse avec un homme qui l'aimait et 2 beaux enfants.
Je suis en colère oui, devant la rapidité de l'évolution de sa maladie et son issue fatale, injuste, brutale.
Je pense à sa famille, ses enfants, je pense à elle et même s'il paraît que là où elle est, elle ne souffre plus, elle laisse un grand vide dans notre petit monde.
Bisous Manu.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjejzYpse1UnQl7vlnMvkYx3nisqorH2mRKAFuVnmgdcK2efdRAeydf09dwl9S4a-7poYyYboYEkC_qaHCn0iHxezkRPUyI9i6Fpkr-_udznbim0gDeirNvvrIHRVryRGNicCgkDBMj3hE/s320/souvenir1999WmKontiolahti.jpg)
Leucémie foudroyante détectée à la mi-mars, le premier traitement qui fonctionne bien, le moral, les contacts vers l'extérieur. Et depuis un mois, le silence, plus de nouvelles.
Il y a eu cet appel au don de moelle osseuse reçu sur Twitter il y a quelques jours auquel j'ai répondu dans la seconde, un sms que je lui envoie pour l'en informer et lui dire que je crois à fond au prochain donneur pour elle.
C'était il y a deux jours.
Ce soir, devant mon ordi, en lisant les messages sur Twitter, j'apprends que Manu Claret est décédée ce matin. Stupeur, choc, colère.
La petite Manu, toujours souriante, optimiste, pleine de vitalité, douée pour le sport, avec des qualités physiques incroyables, des qualités humaines magnifiques, généreuse, gentille. Je n'arrive pas à imaginer qu'elle n'est plus. Que tout s'est arrêté, que la vie l'a laissée tomber.
Je revois clairement toutes ces années où nous nous sommes côtoyées en équipe de France d'abord en ski de fond puis en biathlon. Manu et son accent de Gap, ses yeux bleus superbes et son sourire éblouissant, toujours. A l'époque, j'enviais son corps mince et musclé, moi qui étais (déjà) ronde. Mais jamais elle n'a été distante avec nous autres, la vantardise et la méchanceté lui étaient étrangères. Et son dévouement, sa capacité à toujours rendre service étaient ses principaux traits de caractère.
Avec elle on s'amusait, on riait, on écoutait beaucoup de musique, on prenait la vie du bon côté. Elle devenait attachante rapidement.
Quand elle nous a retrouvé en biathlon, elle nous a époustouflé par sa maturité et sa capacité à apprendre vite. Elle aussi s'est trouvé un second souffle en pratiquant cette discipline et en y gagnant les titres qu'elle méritait. Je regrette qu'elle n'ait pas pu concrétiser un titre olympique.
Je regrette aussi que sa fin de carrière se soit faite en catimini, en queue de poisson, bien involontairement d'ailleurs puisque les sélections l'ont écarté des courses de fin de saison et qu'elle n'avait pas pu en profiter jusqu'au bout.
Ne l'ayant pas revue depuis, je la savais heureuse avec un homme qui l'aimait et 2 beaux enfants.
Je suis en colère oui, devant la rapidité de l'évolution de sa maladie et son issue fatale, injuste, brutale.
Je pense à sa famille, ses enfants, je pense à elle et même s'il paraît que là où elle est, elle ne souffre plus, elle laisse un grand vide dans notre petit monde.
Bisous Manu.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjejzYpse1UnQl7vlnMvkYx3nisqorH2mRKAFuVnmgdcK2efdRAeydf09dwl9S4a-7poYyYboYEkC_qaHCn0iHxezkRPUyI9i6Fpkr-_udznbim0gDeirNvvrIHRVryRGNicCgkDBMj3hE/s320/souvenir1999WmKontiolahti.jpg)
samedi 13 avril 2013
De Retord en VERCORS
Sur l'idée de Pierre Jullien, professeur d'EPS et en charge de la section ski du collège d'Hauteville, les skieurs de la classe de 3ème sont partis faire une petite rando de deux jours dans le Vercors. Yoan (un autre prof) et moi les avons accompagnés.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCg9r7sOrKkv2KYJh_vz_vgZfyfQ3uPGHSaq_R5Hw50OdMqOCo1KLrgQbMpS6S5231GtlK-GUnZiaPsncHk0uVakfg-oCVli4neoF_LRNbHKb_w-e-46ClS2iSomsckI2PxmSE9W-v3wQ/s320/P1310841.JPG)
L'itinéraire, 1ère étape:
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSfNxG83kkurVBnXavR3DH85bvKP9tOxXuIspV2e07lGGwPzII_UfpXhjHj2qwkQAlhkcSY0c8JIfoCtnZMZLGonN5rbM5-t_mL7YDlmx29eIFkn8l1AckKf5vaPpLD5TqWB5NhYQIuEo/s320/P1310857.JPG)
Départ du col du Rousset, passage au pas des Econdus, puis montée pour faire le tour du grand cirque, passage à main gauche direction sud du sommet de Tourte Barreau, col du Pison puis traversée du plateau jusqu'au refuge de Charmaillou (1630 m.)
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBKBexP8WGOa_3BDQa9XxPM9Xyf9fYj7xd35luShTx8MSwQ03mrHbH93HVh2Jiq_9jJw0GU3mM6wbFhKQcIPdhuOn0ew2x2iPlSFSY1kVV65HVa1gLxGE4xp66Wh7yWONj-zmATApWK60/s320/P1310891.JPG)
2ème étape:
Retour sur le plateau et traversée avec le Grand Veymont (2341m) en point de mire, montée raide jusqu'au sommet du plateau à 1900m et descente par le pas de Chattons. Retour par les Econdus.
Les couleurs du levant à 7h
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEwFfuNm3kZDqpso_R5awRr9RQGnXQb3t9BuGofx9Djs4vhDxMb0zeRbalDeEXmZRfjV633fEdfGOsQbosk-Fv7Z3lm8cabRwYDhdPKBOwFPyxBo66C6sT-PLcIWazc04JbcHrjwRefbA/s320/P1310887.JPG)
Le matériel:
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBtRR5uNkmu45Fmdj7AdqtLY8vXF8MCJHB0VGVkmjwZYI3wOzci6vYNiL0ntXtFH7wyQu0qTx47yLEzH0m_dKTE66tQhS0pH6pdjc1mMgGbmNGu-3puxc9Wf_oeVxId-U6gCN6qnHT6m4/s320/P1310856.JPG)
Traîneaux fabriqués maison avec de vieux skis alpins en guise de patins, une structure en alu et acier, un plateau léger percé de trous tout autour dans lesquels faire passer l'élastique pour serrer le chargement. 2 barres en alus devant rendues fixes par une planchette. Une ceinture large type "Gymnova" à laquelle on fixe les 2 barres par de petits mousquetons.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgh_Fb8Dmpk8POxBV3kgPfRTD9hHGocVqmaD5IHH1M0GPM1T_XAonq_E79lkKBjkSDK2SiYbPoLcPTJ1_Q_3lyW020WfFr57J258ZtoB3RvYi6R8J5DYY0hNcap_tayghyphenhypheneNgSThhNu9KM/s320/P_JU6823.JPG)
Et pour aider celui qui tire le traîneau, une cordelette est fixée aux deux barres et reliée par un mousqueton à la ceinture d'un autre skieur devant. Si bien que le traîneau dans les montées raides est tiré par 2 personnes, efficace.
Skis de rando nordique et peaux de phoque. Petit sac à dos pour la journée. Le reste du matériel et nourriture sur le traîneau.
Le milieu naturel:
Réserve naturelle du Vercors, un endroit que je ne connaissais pas et qui m'a séduit immédiatement. Le départ au col du Rousset n'est pas super beau, pentes vierges de végétation et battues par les vents, forêt de hêtre sur les versants nord, ça ressemble un peu à notre plateau de Retord.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtqSyYsBAdMk90r_0wI7Ba55n2ZKMJJONS8diGvn0bgxSPIYH0jeZr0-eYA17M1uDpw32g3LUNXOtaPGy67HbiWnxsWzIFm9UXN0suAUm2ylPtPJ1tcLPr5xus_0RMCUtJFcB_JmKqiaI/s320/P1310853.JPG)
Puis dès qu'on monte sur le haut plateau et qu'on aborde les pentes est et sud, le paysage change, on trouve des pins maritimes, un terrain vallonné adouci par la couche épaisse de neige, 2m par endroits! C'est magnifique avec des airs de Norvège.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj44y15n45tCCO27G3jgpOrnBMa5P-VL3Izn8Vg4NqxwrkTComFsANQRIyXF5meTrvYvUnWAuXNb3gPklWazX-gFy6pv134TtWqNjo9K-qGzZCM0yYK85hX3eypI6-66IhibVNP3ePrVaE/s320/P1310861.JPG)
Les cîmes environnantes sont impressionnantes, le Grand Veymont culmine à 2341m! Et surtout le Mont Aiguille, colonne de calcaire surmontée d'un toit papillon prêt à s'envoler!
C'est la 1ère montagne de France à avoir été escaladée au 17ème siècle grâce à des échelles!
Les étapes :
Le 1er jour sous le soleil, nous nous sommes arrêtés en plein air pour pique-niquer.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQGhahrvGmniTsL7fyKjtiWzGyfbWjawnj31aKVyB1-vU2l8jeZKf4UwucLQI2IvBXUkHWypoBQQrkVQG4APzCCPJZHTWwDyutop-MuhNyj1cbG14HENuX28cXz-1MKHKxPtQSBO5n3Co/s320/P1310872.JPG)
Le soir, le refuge nous a accueilli mais la propreté laissait à désirer! A la bonne franquette...
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgg9P_l9o75Z5YlDQxTdF1vCxWoUt33mb4NoRZFgLDOibW0hfEAyTz0-irXgMMzroM114t_SlEFkdTU6963qgVHFkw5I8SWDsL7QXGm2qjzIZK3rCq80ZZUuX3tLjvm8soO04Mr9uqcQRY/s320/P1310884.JPG)
Le poêle ne tirait pas, c'est à peine s'il a chauffé notre antre.
Le lendemain, vent d'est très frais, ciel chargé le matin, pas très envie de manger dehors. Et au détour d'une bergerie, un coin pique-nique sympa!
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3YuOJhtBpPGpaXAB6xEqBlGO0I0QPBK8IdhXEaTuoklKQv3A_R1AiJx4W2lpLXAB4vQM7tQOboX4F0RUAvh0twgat7CRkkX4PyNWKkZ8M6y_mIBmp5ugKDHrOkvuOQhRZq54xrDPg3Ag/s320/P1310910.JPG)
Il y avait aussi un autre refuge sur le haut-plateau mais difficile d'y accéder!
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCAwnl577EkbuJJnxblw1ZaWBRZg3YY9cRDXykFpMyJk_eF9xEr9AyI3G0c0XBeioYfKgyocKWv6uU55idqXOMACeyu0Y9K9M7vEhA0D04tkKHxFejc3hS1rW-nkdU8TWNBTJfDOiTIRs/s320/P1310904.JPG)
Vue depuis le toit...![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjY5evSR0sSjEcMYw043g1Ghb587gbuZyWHWAYX5umhvqOvRa5jsLXmucisxsdZJea9bvYqtZFWOuylm45WpahFBadJeiFSn5A2HlJcSg4Ap8HmvsIjEuPxQ5sB_MQDfJp9uuBIKMSQADU/s320/P1310905.JPG)
Le deuxième jour, on arrivait vraiment à bien maîtriser nos traineaux dans les descentes et dès qu'on en voyait une, on fonçait! On a fait une descente fantastique au pied du Grand Veymont, slalom entre les pins avec le semi-remorque derrière, sans les peaux sous les skis, la liberté!
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyAM3oebwaiUtPEpfuns3qPyfsLjfpeAizETgp71sKOec1V6gIZUuSr7hyphenhyphenfbDIwVhg_2CKxX6JQLvgTk59sOMSqxVqO0M2u8Pvh3qEmMoFOpWOO4jSpHk-e_xtcU-z3W_TX7LI0IMA61U/s320/P1310906.JPG)
J'avais à peine fait 10 pas avec mon traîneau derrière que ça m'a plu. Tout de suite, je me suis vue dans le grand Nord scandinave et plus tard sur la banquise au pôle Nord. Ça me plairait tellement de faire un raid de quelques semaines avec ce type de traîneau, à plusieurs en s'arrêtant dans les refuges sauvages non gardés le soir, de préférence au delà du cercle polaire, en Laponie par exemple! L'effort est tout de même rude.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3vlbIh9ohMeJEmrnKvVPOV-P8ilZH2WGHtepKZc5oXNdeDqtv1Vw_AuHFBeLXUCg7gd969u4K2X1EkTuYfA-AZFDmHW4K1DLJs1Cf3Nif1sx5gFKToQLN-_dyT9eriWuuWo6kLzrRahg/s320/P1310858.JPG)
J'ai traîné mon chargement sur les deux jours en continu car mon coéquipier avait mal au dos. Mais dans le reste des binômes, ils se relayaient dans la journée. Il faut dire qu'au plus haut de notre périple, après une ascension très raide de presque une heure, ça tirait fort derrière les jambes.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOXFl1ZdXhXvhtSC5lbUQTluG4kJx2T-Lt3wot94a6Md499545UF7KckMpyXPIJF6LD1RzxH1DeeXlC5WQq0aV5Wa_IJkfVi9M-d1FXEAV6_gZAAKn4bh03dSfQakb2FkgzJoEAn2V95E/s320/P1310914.JPG)
Toute l'équipe ravie à la fin de la rando. Je pense que ça a été une belle aventure pour eux, l'occasion de se débrouiller pour faire à manger, gérer ses affaires, serrer les dents quand c'est dur, se serrer les coudes quand ce sont les autres qui craquent, adopter les bons gestes en pleine nature (toilettes respectueuses, eau de source, déchets) et orientation. Restent les images magnifiques et les souvenirs impérissables. A refaire !!!
L'itinéraire, 1ère étape:
Départ du col du Rousset, passage au pas des Econdus, puis montée pour faire le tour du grand cirque, passage à main gauche direction sud du sommet de Tourte Barreau, col du Pison puis traversée du plateau jusqu'au refuge de Charmaillou (1630 m.)
2ème étape:
Retour sur le plateau et traversée avec le Grand Veymont (2341m) en point de mire, montée raide jusqu'au sommet du plateau à 1900m et descente par le pas de Chattons. Retour par les Econdus.
Les couleurs du levant à 7h
Le matériel:
Traîneaux fabriqués maison avec de vieux skis alpins en guise de patins, une structure en alu et acier, un plateau léger percé de trous tout autour dans lesquels faire passer l'élastique pour serrer le chargement. 2 barres en alus devant rendues fixes par une planchette. Une ceinture large type "Gymnova" à laquelle on fixe les 2 barres par de petits mousquetons.
Et pour aider celui qui tire le traîneau, une cordelette est fixée aux deux barres et reliée par un mousqueton à la ceinture d'un autre skieur devant. Si bien que le traîneau dans les montées raides est tiré par 2 personnes, efficace.
Skis de rando nordique et peaux de phoque. Petit sac à dos pour la journée. Le reste du matériel et nourriture sur le traîneau.
Le milieu naturel:
Réserve naturelle du Vercors, un endroit que je ne connaissais pas et qui m'a séduit immédiatement. Le départ au col du Rousset n'est pas super beau, pentes vierges de végétation et battues par les vents, forêt de hêtre sur les versants nord, ça ressemble un peu à notre plateau de Retord.
Puis dès qu'on monte sur le haut plateau et qu'on aborde les pentes est et sud, le paysage change, on trouve des pins maritimes, un terrain vallonné adouci par la couche épaisse de neige, 2m par endroits! C'est magnifique avec des airs de Norvège.
Les cîmes environnantes sont impressionnantes, le Grand Veymont culmine à 2341m! Et surtout le Mont Aiguille, colonne de calcaire surmontée d'un toit papillon prêt à s'envoler!
C'est la 1ère montagne de France à avoir été escaladée au 17ème siècle grâce à des échelles!
Les étapes :
Le 1er jour sous le soleil, nous nous sommes arrêtés en plein air pour pique-niquer.
Le soir, le refuge nous a accueilli mais la propreté laissait à désirer! A la bonne franquette...
Le poêle ne tirait pas, c'est à peine s'il a chauffé notre antre.
Le lendemain, vent d'est très frais, ciel chargé le matin, pas très envie de manger dehors. Et au détour d'une bergerie, un coin pique-nique sympa!
Il y avait aussi un autre refuge sur le haut-plateau mais difficile d'y accéder!
Vue depuis le toit...
Le deuxième jour, on arrivait vraiment à bien maîtriser nos traineaux dans les descentes et dès qu'on en voyait une, on fonçait! On a fait une descente fantastique au pied du Grand Veymont, slalom entre les pins avec le semi-remorque derrière, sans les peaux sous les skis, la liberté!
J'avais à peine fait 10 pas avec mon traîneau derrière que ça m'a plu. Tout de suite, je me suis vue dans le grand Nord scandinave et plus tard sur la banquise au pôle Nord. Ça me plairait tellement de faire un raid de quelques semaines avec ce type de traîneau, à plusieurs en s'arrêtant dans les refuges sauvages non gardés le soir, de préférence au delà du cercle polaire, en Laponie par exemple! L'effort est tout de même rude.
J'ai traîné mon chargement sur les deux jours en continu car mon coéquipier avait mal au dos. Mais dans le reste des binômes, ils se relayaient dans la journée. Il faut dire qu'au plus haut de notre périple, après une ascension très raide de presque une heure, ça tirait fort derrière les jambes.
Toute l'équipe ravie à la fin de la rando. Je pense que ça a été une belle aventure pour eux, l'occasion de se débrouiller pour faire à manger, gérer ses affaires, serrer les dents quand c'est dur, se serrer les coudes quand ce sont les autres qui craquent, adopter les bons gestes en pleine nature (toilettes respectueuses, eau de source, déchets) et orientation. Restent les images magnifiques et les souvenirs impérissables. A refaire !!!
vendredi 22 mars 2013
PLATEAU DE RETORD
Je vais vous vendre du rêve!
Ce matin 22 mars à 10h, sur le plateau de Retord, 5°, petit vent d'est, soleil éclatant.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivlft9hlzyJLwamv9MvMXGTKKaLKJOp-wf12Q1zamCpPgkVOESJThTAIYlbY1gT9VRgizHsITzL-bJn08X9J3cQydeUm3QOL_SgMs5PyPe0uVvYdmpfVRcOaYNrmwoOPHBtVXAi0-t8gU/s320/P1310789.JPG)
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJmJ0lCIQ9d0Iy27scCQmoRgX6XOjqB_F2Sns2fUu9IIGd2zGZNf6JjqJf7j_N1gzmces4BJkiGo1y4aZUiAPuGEk4yboKgo7-fVOftjG5DFq2jvYaxEJCROB70R7o1bXN67ahLNy6sXc/s320/P1310792.JPG)
Même si les pêcheurs s'animent au bord des rivières, la neige est très abondante à 1000m. La preuve: à Giron le mercredi 13 mars, 1m10 à la jauge de la maison forestière. Et ce mercredi 20 mars : 1m40!! Les plaines et les combes ont une couche de glaçage vierge et immaculé.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2EN15cX1EjgBtZRnGSISAeDeL9CV2yVSgOIySsUmUkfDH-qcTu3g4oIOFcHjAyEcTCiPY2ECPcB17lX32YiUCKgaLgnzigmvZBfZWGau6USAIqtYBgV9cnxJAq6WRP7yJIhAE1ku30Xs/s320/P1310793.JPG)
Je vous montre les photos pour vous convaincre qu'ici, l'hiver est bien loin d'être terminé!
Les sous-bois tiennent la fraîcheur et on ne voit pas encore le pied des sapins.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEguoSQS0QlrsK_QPV9ayGtzDTCao8_O2Me33jE7zE9aaC_ZSQsK11tx_q1zDiWCmm6dyDEDuFWnBDJZYQsrCqLn3Nmis_VaUpuR3T1vtLsMrxnm318LGPJK196wwAdYei5wSftilnWjFT0/s320/P1310796.JPG)
Peu de monde sur les pistes mais tout est tracé ! Sur le plateau de Retord, aux Solives par exemple, voyez comme la couche est épaisse aux abords de la source du Séran.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgaCMErgMPgIe8tjNXrwomCtrDf-X36avRlXlpyX-UEDs0-GYJ8agpraMlPe0yjzMa2H5RavUhKaDO0HnHSI3Om5fKen7VgR61soPlZquKzrJX5iAUYQ6jAcF_oGI1tOi1aoAFdQZ630lA/s320/P1310797.JPG)
Nous sommes dans un hiver exceptionnel. A cette époque, d'habitude, il y a des traces de terre et quelques cailloux affleurent. Rien de tout cela à ce jour. Le vent d'est et celui du Nord parfois, entretiennent la pérennité de cet enneigement. Tous les départs de pistes sont impeccables, le traçage idem.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgi5hvOLHTvrEpcqRZBuDCmlwkZyx5tOr86r7_1bE5fhxGGCTWlmbC9V1InTvn-fwQkrmZkRswgCoDF2KkhWX4NECPGipKDONNOXJDxRxn601Hx-j1fww9GOL8briCPGbN_jnTLDp2Y6kE/s320/P1310803.JPG)
Certes, nous manquons de soleil mais c'est le prix à payer pour pouvoir skier encore 1 mois, allez 15 jours sans problèmes! Voilà ce qui arrive quand on skie sans lunettes !!
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRINxO2cpgOyJCFa8gDkdmC8vyKa8tzFU2wU6U3AICRx1VYm0ANvsHkTR3JBua18B00O66hjRHN__jxGSlm9UKOn9aiq8TKF0cqE5a5mci36nIZEgW86grhwGa-6NNB-uYTahAPhZgfjE/s320/P1310806.JPG)
AAAHHH ! Ça va mieux !
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3naBQUR1Hg3Y8sgdChjnK0XBNIPOTzTI6YPaMESOF4LjRngnnutdp6yKN-L-qvQzg6DWxjY_GM0ebeCu2OBG2jjlX96CScNzliwnWN8opV9Tx_F4vs4sFuYHRjmvbHY839J11EqNRf9o/s320/P1310809.JPG)
Au niveau de la Grange à Lucien, vue magnifique sur le massif du Monte Bianco. On (peut éventuellement)apercevoir derrière les pics, les nuages venant de l'Italie signe que sur les Alpes, c'est le Foehn qui souffle.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNLAfHNKYi-aaZoct6GvK401WDVR0OOAsiIRgWb7QIONRQzck2mYkxbi1vWTY_GB_ETGvd-msVVpCIG4S8iPaZl3811TjOKhIEFWxy6U4OLr1gJg5r1wd5RIFMkOF8CgYqn0393cbl61U/s320/P1310811.JPG)
Sous le crêt du Nu, sur les versants nord, la neige est encore molle. Ce matin, le hors piste n'était possible que sur les versants est et sud qui ont eu le temps d'être chauffés puis gelés et où les skis ne s'enfoncent pas. Par contre, soyez légers sur la poussée de bâtons!
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7b2GvzXTun73xREdMItHNGuE0uS6gIHQ22CzsCgAX-Y1PcaLVvB0Gue04-u6jZ0Ee3vEGABnNes2kg7EGIvugLr0stafAJGX9ylb8YrnqqteHUA2QQFe5VGgDdDzwbFpaRG2cmbTRPg8/s320/P1310800.JPG)
Il y a encore peu de traces en hors-piste mais on attend tous que la neige se transforme et gèle un bon coup la nuit pour se faire des traversées du Plateau à perdre haleine! Et surtout à en prendre plein les yeux tellement c'est beau !
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxW68Km4G9pqY2M6Ky_NJdVQZT6Pd4n8Y6h77rvXcsoEa5H9HHK-T80ZwX0jelPV6RgWVet1-Wtrp6cI2yNLTkxYSLNyEDMtmt1BxTzo46juKJRmqYIJMoY83ITvqXEjaVhRLjYwapEJY/s320/P1310799.JPG)
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLL9ObJxZdRpixC-a67-2qP41igdgMz54ajktEr8ydtipxAM_jNKEcmQUc3qy1jqYO5OYPoFLFud1O1fz5f9s5u0umbhA-91ASnedMJLeks1RiD38jX5m8QnEvqtOBfXAFiufKnI4egZY/s320/P1310814.JPG)
Cette année, la station des Plans d'Hotonnes fête ses 50 ans. Ci dessus une image de 2013. Ci-dessous, la même image mais en 1962... On s'y tromperait...
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsNFk4BPDWfX1YGzU3W_dHVzxk_WxaJsD_dwqzCDPjmXUhD4CjP6HaBws8WxdrAbfl146czeFU46wyoYRf3rAKJAiBrDbgni0xk4s_BniBpeEnWeaLSes56KlWTtJYODwNAwcmSbZxBQE/s320/P1310815.JPG)
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIqVFq_D9-M8MpslUdEZmXCWPA3zCOIAEWv9AOQeraKMCzmGPrPpnwufFHYlSs6uwtIwxElocJ9ksU1k14JgBUcZDCkAtF6FTVZvANl3dHZ_gQvpF5LDOhV4VuTH-aurFwE7rfNatWHS4/s320/P1310820.JPG)
La station et ses pistes d'alpin vue depuis les Tours.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglZF1hS04GDck2Em7sZYuGgIKX2ExaZTEJITZ93yQwmtD5tJs1Sj8S0YDLXWZM23ggfVA8VOGJSf_h859wMw0al9JjGPXhRrz2NwrTRQvQSNXWkPaGiKBzJSqgfuu0bCnJ86Z7b0YroX8/s320/P1310807.JPG)
Et n'oubliez pas, pour faire du bien à votre peau, un bon masque à la neige, rien de tel pour effacer les rides... (J'en ai pas besoin... )
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0Lv-64X3Vu3tZKPagHGG7zIbOxY5l2O2um113nYHYquA5dd81CeIbBqt9EncBgwUc1xWDyQtLSJjBZnuWnAhrZwLDcp7MU7yXKzI3VFduKsZ1ume-3FuGi9GTYhv9nBXErlL2tXRRKwA/s320/P1310818.JPG)
De la même façon qu'on mange des fruits et des légumes de saison, faisons du sport de saison. Il reste 1m de neige sur le plateau? Skiez !!
Ce matin 22 mars à 10h, sur le plateau de Retord, 5°, petit vent d'est, soleil éclatant.
Même si les pêcheurs s'animent au bord des rivières, la neige est très abondante à 1000m. La preuve: à Giron le mercredi 13 mars, 1m10 à la jauge de la maison forestière. Et ce mercredi 20 mars : 1m40!! Les plaines et les combes ont une couche de glaçage vierge et immaculé.
Je vous montre les photos pour vous convaincre qu'ici, l'hiver est bien loin d'être terminé!
Les sous-bois tiennent la fraîcheur et on ne voit pas encore le pied des sapins.
Peu de monde sur les pistes mais tout est tracé ! Sur le plateau de Retord, aux Solives par exemple, voyez comme la couche est épaisse aux abords de la source du Séran.
Nous sommes dans un hiver exceptionnel. A cette époque, d'habitude, il y a des traces de terre et quelques cailloux affleurent. Rien de tout cela à ce jour. Le vent d'est et celui du Nord parfois, entretiennent la pérennité de cet enneigement. Tous les départs de pistes sont impeccables, le traçage idem.
Certes, nous manquons de soleil mais c'est le prix à payer pour pouvoir skier encore 1 mois, allez 15 jours sans problèmes! Voilà ce qui arrive quand on skie sans lunettes !!
AAAHHH ! Ça va mieux !
Au niveau de la Grange à Lucien, vue magnifique sur le massif du Monte Bianco. On (peut éventuellement)apercevoir derrière les pics, les nuages venant de l'Italie signe que sur les Alpes, c'est le Foehn qui souffle.
Sous le crêt du Nu, sur les versants nord, la neige est encore molle. Ce matin, le hors piste n'était possible que sur les versants est et sud qui ont eu le temps d'être chauffés puis gelés et où les skis ne s'enfoncent pas. Par contre, soyez légers sur la poussée de bâtons!
Il y a encore peu de traces en hors-piste mais on attend tous que la neige se transforme et gèle un bon coup la nuit pour se faire des traversées du Plateau à perdre haleine! Et surtout à en prendre plein les yeux tellement c'est beau !
Cette année, la station des Plans d'Hotonnes fête ses 50 ans. Ci dessus une image de 2013. Ci-dessous, la même image mais en 1962... On s'y tromperait...
La station et ses pistes d'alpin vue depuis les Tours.
Et n'oubliez pas, pour faire du bien à votre peau, un bon masque à la neige, rien de tel pour effacer les rides... (J'en ai pas besoin... )
De la même façon qu'on mange des fruits et des légumes de saison, faisons du sport de saison. Il reste 1m de neige sur le plateau? Skiez !!
jeudi 14 février 2013
UNE PETITE ETOILE
Une petite étoile est montée au firmament la semaine dernière. Une petite étoile ajoutée au ciel, une autre façon de dire qu'une jeune fille n'a pas survécu au cancer.
Elle a été la voisine de lit de Leyla l'an dernier en novembre quand ma fille était au plus mal. Discrète, douce, fine, elle avait versé des larmes de joie à l'annonce de sa dernière chimio. On était heureuses pour elle. Leyla et elle se donnaient des nouvelles par Facebook. C'était plutôt rassurant.
Nous l'avons croisée la dernière fois en mai à l'hôpital lors de la visite de "routine" avec radio. Elle était encore plus mince que 6 mois auparavant, paraissait fragile. Nous avons échangé quelques mots avant qu'elle soit appelée avec sa famille pour voir le docteur. Elle disait qu'elle n'arrivait pas à reprendre le sport alors qu'elle en avait une envie folle. Leyla pour sa part était en rémission et reprenait le sport. Nous l'avons encouragée à s'accrocher pour bien récupérer puis elle s'est levée.
Une heure plus tard, après avoir salué des connaissances dans l'hôpital, nous sommes passés devant les salles où les docteurs parlent en privé à leurs patients. Là où ils annoncent les mauvaises nouvelles en général. Et nous l'avons vue en pleurs devant la porte, son père décontenancé. Rapidement il m'a dit que c'était une rechute...
C'était reparti pour la maladie, les chimios, les opérations. Ça nous a fait de la peine.
J'ai ressenti ce décalage entre eux et nous: entre la rémission, la vie devant soi et la rechute, l'angoisse, les questionnements, les mauvais moments. J'avais l'impression que nous marchions dans le soleil et qu'ils venaient d'entrer dans l'ombre. Je voulais les entraîner avec nous dans la lumière.
Et puis nous sommes restés de longs mois avec de rares nouvelles.
Et dimanche dernier, en rentrant d'un week end de compétition, Leyla m'annonce de but en blanc que cette petite venait de mourir. Elle avait vu une déclaration de sa famille sur son compte Facebook. J'ai éclaté en sanglots. Quelle injustice! Cette petite si jolie, si jeune!! Vaincue par le cancer. Un sarcome de Ewing je crois, une saloperie. Encore à l'heure d'écrire ces mots, j'ai la gorge nouée.
Leyla a rencontré d'autres jeunes filles comme voisines de lit, nous avons de leurs nouvelles de temps en temps, des nouvelles rassurantes. Mais je pensais beaucoup à cette jeune fille, si calme, qui ne disait pas grand-chose, avec un visage me rappelant celui de l'actrice Rachel MacAdams. Je lui envoyais des pensées réconfortantes, espérant que les pensées voyageaient vraiment d'une personne à l'autre. Mais il y a hélas des choses plus fortes que l'espérance et l'optimisme, plus tenaces que l'innocence et la vie. Hélas.
Toujours avec l'espoir que mes pensées savent voyager encore et ne sont pas découragées, qu'elles volent vers ses parents, sa famille pour qu'ils sachent que je garde le souvenir de leur enfant avec émotion et chaleur.
Et toi petite Audrey, débarrassée des douleurs, de la maladie, de la peur, je te regarderai briller, dans la paix.
Elle a été la voisine de lit de Leyla l'an dernier en novembre quand ma fille était au plus mal. Discrète, douce, fine, elle avait versé des larmes de joie à l'annonce de sa dernière chimio. On était heureuses pour elle. Leyla et elle se donnaient des nouvelles par Facebook. C'était plutôt rassurant.
Nous l'avons croisée la dernière fois en mai à l'hôpital lors de la visite de "routine" avec radio. Elle était encore plus mince que 6 mois auparavant, paraissait fragile. Nous avons échangé quelques mots avant qu'elle soit appelée avec sa famille pour voir le docteur. Elle disait qu'elle n'arrivait pas à reprendre le sport alors qu'elle en avait une envie folle. Leyla pour sa part était en rémission et reprenait le sport. Nous l'avons encouragée à s'accrocher pour bien récupérer puis elle s'est levée.
Une heure plus tard, après avoir salué des connaissances dans l'hôpital, nous sommes passés devant les salles où les docteurs parlent en privé à leurs patients. Là où ils annoncent les mauvaises nouvelles en général. Et nous l'avons vue en pleurs devant la porte, son père décontenancé. Rapidement il m'a dit que c'était une rechute...
C'était reparti pour la maladie, les chimios, les opérations. Ça nous a fait de la peine.
J'ai ressenti ce décalage entre eux et nous: entre la rémission, la vie devant soi et la rechute, l'angoisse, les questionnements, les mauvais moments. J'avais l'impression que nous marchions dans le soleil et qu'ils venaient d'entrer dans l'ombre. Je voulais les entraîner avec nous dans la lumière.
Et puis nous sommes restés de longs mois avec de rares nouvelles.
Et dimanche dernier, en rentrant d'un week end de compétition, Leyla m'annonce de but en blanc que cette petite venait de mourir. Elle avait vu une déclaration de sa famille sur son compte Facebook. J'ai éclaté en sanglots. Quelle injustice! Cette petite si jolie, si jeune!! Vaincue par le cancer. Un sarcome de Ewing je crois, une saloperie. Encore à l'heure d'écrire ces mots, j'ai la gorge nouée.
Leyla a rencontré d'autres jeunes filles comme voisines de lit, nous avons de leurs nouvelles de temps en temps, des nouvelles rassurantes. Mais je pensais beaucoup à cette jeune fille, si calme, qui ne disait pas grand-chose, avec un visage me rappelant celui de l'actrice Rachel MacAdams. Je lui envoyais des pensées réconfortantes, espérant que les pensées voyageaient vraiment d'une personne à l'autre. Mais il y a hélas des choses plus fortes que l'espérance et l'optimisme, plus tenaces que l'innocence et la vie. Hélas.
Toujours avec l'espoir que mes pensées savent voyager encore et ne sont pas découragées, qu'elles volent vers ses parents, sa famille pour qu'ils sachent que je garde le souvenir de leur enfant avec émotion et chaleur.
Et toi petite Audrey, débarrassée des douleurs, de la maladie, de la peur, je te regarderai briller, dans la paix.
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