Bio mécanique - forces - masse - inertie - énergie cinétique - énergie potentielle - allègement surpression - rotation - impulsion - énergie dynamique - système Galliléen - loi de Newton -Ca vous parle?
Je vais faire ma maligne parce que moi, ça me parle...maintenant!
Cette 3ème semaine à Prémanon s'est déroulée sous les auspices de la biomécanique, enseignée par Nicolas Coulmy, titulaire d'un doctorat en biomécanique et en plein d'autres choses aussi, directeur du département Recherche à la FFS et extrêmement intéressant dans son domaine!
En voyant le programme annonçant une semaine de biomécanique, je m'attendais à dormir la plupart du temps ou à ne pas pouvoir suivre. C'est tout le contraire! J'en redemandais et les autres aussi! Le sujet est tellement vaste, passionnant, explicite qu'on a toujours envie d'en savoir plus.
En fait, sans entrer dans les détails, la biomécanique explique les gestes techniques du skieur et nous permet de comprendre les causalités, de choisir les gestes de correction en fonction des capacités du sportif. Et si ces capacités ne sont pas suffisantes, de les développer dans une direction juste avec de la musculation.
Il nous a expliqué qu'on n'est pas obligé de corriger quelqu'un en technique, qu'il faut aussi savoir observer et savoir si ce sera objectif de corriger ou contre productif. Le coût énergétique est à prendre en compte tout le temps, le vecteur vitesse, la force d'inertie.
Cela fait réfléchir quant au discours qu'on a tous (les coachs) tenu et qu'on tiendra encore. A savoir, prôner l'uniformisation au nom du progrès, faire adopter ses propres valeurs pour le bien de ceux qu'on entraine, etc. Ce ne sont pas de mauvaises choses, on pense toujours faire de son mieux mais finalement, il faut aussi penser donner un libre arbitre à ceux dont on a la responsabilité sportive et leur montrer des choix possibles et pas seulement une seule possibilité.
Par exemple, quand on voit passer un jeune en course devant soi, on a tendance à lui demander d'augmenter sa vitesse car notre ressenti visuel ne correspond pas à ce qu'on attend de lui. Et c'est une erreur car le skieur a adopté d'instinct sa vitesse propre, sa vitesse spontanée à laquelle il peut utiliser ses forces et sa technique d'une façon optimale. En lui demandant d'accélérer, on va l'obliger à augmenter son coût énergétique et à le fatiguer plus vite que ce qu'il est capable de donner. En revanche, lui demander de skier moins en fréquence et plus en amplitude suivant le profil et le format de la course peut l'aider à moins dépenser d'énergie.Ce sont des finesses qui peuvent s'avérer tellement importantes!
On a eu un contrôle écrit en fin de cession sur une analyse vidéo. Il fallait observer 2 skieurs, analyser et diagnostiquer ce qu'on voyait puis proposer une correction étayée et détaillée. J'ai trouvé quelque chose, j'ai fait une hypothèse qui reposait quand même sur des détails concrets et que je pouvais soutenir mais j'ignore si c'est juste. En tout cas, je suis capable de défendre mon point de vue. J'espère avoir une bonne évaluation.
Mes dernières notes en physio: 12.5 et 15.5 ! Je suis contente!!
La semaine prochaine, ce sera Ralph Hyppolyte qui nous présentera son modèle psychologique pour la préparation mentale. A voir!
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